Kris (Auteur du topic), Posté le: Mar 01 Avr 2008, 22:10 Sujet du message: Un livre à lire
Un livre à lire56905118
Bonsoir;
Pour les internautes qui seront intéressé, j'ouvre un nouveau sujet avec une réflexion sur un livre lu récemment. Si certains parmi vous souhaitent à leur tour parager leur réflexion sur un livre, un film, un eémission de TV ...etc .., soyez les bienvenus !!!
Récemment j’ai découvert qui ne fera pas les grands titres des journaux, qui ne recevra certainement pas un grand prix littéraire ni ne sera mis à l’honneur dans une des émissions littéraires de notre petit écran. Et pourtant !
Ce livre a été écrit par un ancien déporté juif du sinistre camp d’Auschwitz âgé aujourd’hui de 80 ans. Ce livre s’intitule : « Personne m’aurait cru, alors je me suis tu ». Ce livre m’a vraiment impressionné, parce qu’il n’est pas un simple récit des horreurs de cette terrible épreuve. Le témoignage historique prend relativement peu de place, l’Essentiel est la réflexion menée par l’auteur sur cette période. Ce livre est également intéressant parce qu’il est écrit sous la forme d’un dialogue entre un journaliste « Stéphane Guinoiseau » et l’ancien déporté « Sam Braun ». Sam Braun se définit, aujourd’hui, comme une personne non croyante qui adhère au judaïsme pour son côté culturel et non son côté religieux.
Sam Braun a été arrêté et déporté au début de l’année 1943 en même temps que son père, sa mère et sa jeune sœur, qui, tous trois, ont été gazés à leur arrivée au camp. Sam Braun était alors âgé de16 ans. Ce livre m’a impressionné car il est une réflexion sur l’attitude de « Pardon » , attitude qui est bien tendue opposée à l’attitude vengeance ou de haine. Souvent malheureusement c’est cette dernière attitude qui prévaut même s’il elle n’est pas clairement avouée.
Je vous cite quelques extraits de ce livre dont je recommande la lecture. En ces temps troublés, où le terrorisme fait souvent la une de l’actualité, cet ouvrage peut-être un guide pour éclairer notre réflexion quotidienne.
Question : "Est-ce qu’il vous est arrivé de ressentir de la haine, du mépris, un sentiment de réVoLTE ? Avez-vous eu des rêves de vengeance à l’égard des responsables de ces morts quand vous étiez là-bas ?
Réponse : Curieusement jamais.
Question : Comment expliquez-vous cela ? Il peut paraître en effet assez naturel d’en vouloir à ses bourreaux et de passer, au moins mentalement, par un désir de vengeance immédiat ….
Réponse : Je ne sais pas. Peut-être est-ce l’éducation que m’a donnée mon père. Je n’ai jamais connu la haine. Le désir de revanche, vengeance, ne m’a jamais effleuré, même pas là bas. Je n’avais pas de haine, même pas pour mes bourreaux. Qu’avais-je pour eux ? Peut-être du mépris, mais de la haine au sens positif, positif en tant que sentiment fort, je n’en ai jamais eu. Même maintenant c’est un sentiment que je ne connais pas. Le Mahatma Gandhi, que j’admire beaucoup, a dit « Si tu rends œil pour œil, le monde deviendra aveugle ». Je voudrais, quant à moi, dessiller les yeux des hommes plutôt qu’augmenter leur cécité ou leur indifférence devant les injustices. Je dirais que le pardon est possible quand la mémoire et la justice sont aussi possibles. Il n’implique ni oubli, ni absence de justice.
La vengeance lorsqu’elle assouvie, ne donne aucune satisfaction, aucune plénitude, aucun calme, bien au contraire. Se rajouterait alors, à la douleur inconsolable de l’assassinat de me parents et de ma petite sœur, l’impression d’avoir commis la même action inhumaine, la même action de « déshumain » qui fut celle des bourreaux. Sentiment dont je n’aurais pas été très fier.
….. Si j’avais dû avoir un sentiment de haine pour les SS, si j’avais dû vivre le retour dans cet état permanent, comme certains malheureusement, de rancoeur, de revanche, de vengeance, la vainqueur eut été le bourreau.
Je pense, de façon un peu présomptueuse, qu’en ce qui me concerne, malgré tout ce qu’ils m’ont infligé, je suis sorti vainqueur de cette épreuve. Avec mois, les bourreaux ont perdu.
Question : Avez-vous le sentiment que l’expérience extrême vécue dans les camps de concentration append quelque chose sur la nature humaine ? Est-ce qu’elle peut avoir une nature anthropologique ?
Réponse : Bien sûr. Nous ne sommes jamais indemnes du passé. Notre avenir s’écrit avec ce que nous avons vécu, c’est à dire que nous deviendrons et seront façonnés, en quelque sorte à l’image du passé, imprégnés parfois, par sa présence obsédante. Ce peut être négatif. Certains anciens déportés vivent encore tout ce qu’ils ont subi ; le vivent et le revivent au point qu’ils ressassent sans arrêt le temps passé là bas, avec tout le danger psychologique que cela peut représenter pour leurs enfants. Ils ressassent et racontent à leur famille, à leurs amis, entre eux lorsqu’ils se retrouvent. Ceux-là, je les plains beaucoup plus que je ne les blâme, car peut-on vivre heureux dans ses conditions ? Peut-on tout simplement vivre lorsque nos souvenirs sont parasités par un tel passé ? Ceux qui demeurent dans la haine permanente ou le ressassement sont toujours dans le camp.
J’ai appris à respecter la dignité de tout être humain, serait-il mon plus grand ennemi. J’ai appris, comme l’a dit Gandhi que « Chaque être humain est ombre et lumière » que l’on est tous capables, un jour, si nous n’y prenons garde, de devenir le bourreau d’un autre, dans le cadre de sa famille ou de sa vie professionnelle ….
J’aurais préféré apprendre cela autrement évidemment, car la douleur n’est pas rédemptrice ! Bien sûr que non ! Du moins je ne le pense pas. Mais puisque cette douleur m’ été imposée, j’a essayé d’en faire quelque chose et d’en retirer un enseignement. J’ai essayé, dans ma vie, d’être en accord avec ce qu’a dit Sartre : « On ne te demande pas ce qu’on t’a fait, mais ce que tu as fait avec ce qu’on t’a fait ».
D’autre part, je veux faire partie de ceux qui peuvent dire qu’il sont appris quelque chose là-bas. Malheureusement, cet enseignement là n’est pas mesurable. Comme je le dis en plaisantant aux enfants « Pour pouvoir mesurer exactement ce que j’ai appris là- bas, il faudrait que je vive deux fois ! Une fois avec Auschwitz et une fois sans et que je compare ! » Mais je sais au moins que j’a appris la tolérance, le respect de l’autre, la valeur de la vie, l’espérance. J’a appris que la vie, cadeau inestimable, ne doit pas être gâchée et que les êtres humains doivent tout faire pour la réussir.
J’ai appris que réussir sa vie, ce n’est pas courir après la possession, rechercher à tout prix le pouvoir, car la recherche ne doit pas être gâchée et que les êtres humains doivent tout faire pour la réussir. J’ai appris que réussir sa vie, c’est pouvoir faire, le moment venu, le bilan et constater ce qui est positif : avoir accompli plus d’actions dont on puisse être fier que d’actes que l’on puisse regretter. J’ai appris, aussi, dans ma chair, l’horreur du racisme et de l’antisémitisme. J’ai appris l’injustice du rejet de l’autre du fait de son apparence extérieure."
Chacun d'entre nous, bien qu'il n'ait pas été confronté à une épreuve aussi difficile, rencontre, parfois, des situations difficiles à géréer, où nous pourrions nous laisser gagner par un sentiment proche de la haine. Ce genre de témoignage peut alors nous aider à trouver une attitude plus sereine.
FADWA, Posté le: Mar 15 Avr 2008, 21:17 Sujet du message: Livre
Livre105749426
Bonsoir,,
J ai bbbcccppp apprécié ce livre en lisant seulement la partie que vs avez citez, j ai adoré je vs assure car il parle de la vie, de l attitude que chaque personne doit avoir même s elle rencontre des problèmes qui peut l influencer, à titre d information la partie que vs avez mentionné je l ai relie pas mal de fois.
Est ce que vs pouvez citer d autre partie et me donner plus d information sur le nom de l auteur, le titre et l année d édition
Vraiment je vs remercie infiniment
***MODERATION*** Veuillez rédiger vos posts avec un minimum de ponctuation... Par exemple: "l influencer", "d information", "l année d édition"... Evitez également les abus d'orthographe(cf. "bbbcccppp", "vs", "s elle"... Les erreurs sont bien évidemment tolérées et les abréviations également, reste qu'il ne faut pas excéder dedans (au point que l'on se demande si ça n'est pas fait volontairement d'ailleurs...), et être très difficlement compréhensible. Ainsi, pour le respect des autres membres, de la compréhension de vos idées et de vous même, faites un effort sur ces derniers points, Merci!***MODERATION***
Kris (Auteur du topic), Posté le: Dim 20 Avr 2008, 14:00 Sujet du message:
56905118
Bonjour;
Etrange !!! J'étais persuadé d'avoir répondu à ce post mardi dernier et je découvre que ce n'est pas le cas. Je visualise pourtant toujours mes réponses avant de les envoyer !!! Je ne comprends pas ce qui s'est passé.
Bref quoiqu'il en soit, voici mes réponses permettant de trouver ce livre en librairie.
Son titre : Personne ne m'aurait cru, alors je me suis tu
Auteurs : Samuel Braun + Stéphane Guinoiseau
Date de parution : Mars 2008
Editeur : Albin Michel
Prix : 15.0 €
Vous pouvez trouver ce livre dans toute bonne libraierie, les rayons livres es super marchés ou à la Fnac. Vous pouvez bien enetendu le commander par Internet ou le faire acheter par la bibliothèque de votre ville ou de votre quartier.
L'auteur, ancien médecin, témoigne, depuis une vingtaine d'années dans de nombreux lycées en région parisienne et parfois en province. Je complète, dans un autre post, mes extraits de cet ouvrage.
Kris (Auteur du topic), Posté le: Dim 20 Avr 2008, 14:34 Sujet du message:
56905118
Re-Bonjour;
Voici donc quelques autres extraits de ce livre :
Question : "Quand on lit les témoignages des survivants, on y perçoit toutes sortes de sentiments très différents à l’égard des bourreaux. Certains affichent un désir de vengeance, certains manifestent un désir de justice, d’autres ne veulent plus penser aux bourreaux. Pour beaucoup, les crimes commis et les douleurs infligées aux victimes sont « impardonnables ».Quel est votre sentiment aujourd’hui sur cette question délicate ? Y a t-il selon vous des actes impardonnables ?"
Réponse : "Je vais emprunter à Derrida sa réflexion et la faire mienne. Si l’on devait pardonner que le pardonnable, on aurait aucun mérite, on serait même dans une espèce de transaction qui n’a rien à voir avec le véritable pardon. Oui, il y a des actes impardonnables et ce sont justement ceux-ci qui méritent d’être pardonnés. Il faut se garder de tout mélanger, la vengeance, le pardon, la justice, la clémence, que sais-je encore. Lorsqu’on lit les auteurs, qu’ils soient rescapés ou simplement penseurs au sens philosophique, j’ai l’impression d’une extrême confusion.
Selon Derrida, philosophe dont je me sens très proche, il est possible de pardonner des actes impardonnables, et de poursuivre néanmoins le bourreau en justice pour les actes qu’il a commis. Le pardon n’implique pas forcément la clémence, qui, elle, est d’une autre nature."
Question : "Que pensez-vous alors de ceux qui revendiquent ou qui expriment, en tant que victimes ou familiers des victimes, cette haine ?"
Réponse : "Si j’avais ressenti de la haine, j’aurais été déçu et affligé. Nous avons tous en nous, sans doute, des pulsions agressives tapies au fond de notre cœur, cherchant le moindre prétexte, même justifié apparemment, pour renaître au grand jour. Nous ne sommes pas qu’amour, c’est malheureusement très clair ; mais lorsqu’on a eu le malheur de vivre l’enfer, il faudrait que cette expérience génère une connaissance de la vie et des hommes qui soit un enseignement enrichissant pour soi et les autres."
Ma réaction première serait de plaindre, plutôt que de blâmer ceux qui sont restés dans ce sentiment de haine. Non, je ne les blâme pas car leurs souffrance perdure, étouffe leur vie et les freine dans leur possibilité de revenir à une existence ordinaire. Constater cela, c’est terrible ! Mais sommes nous égaux devant ces pulsions de haine ? Pourrons nous un jour maîtriser ce sentiment de haine qui peut surgir en nous ? Je ne sais pas.
Dans ma propre histoire, je peux affirmer ne pas connaître ce sentiment de haine. Pas simplement vis à vis des bourreaux que j’ai connus là-bas. On ne traverse pas quatre vingt ans de vie sans être confronté à des gens qui vous font du mal, parfois dans sa propre famille, mais je n’ai pas de haine envers eux.
Le pardon, quant à lui, est, à mon avis, un sentiment purement et intimement personnel. Il est difficile d’en faire la publicité ou de le rendre public. Il est solitaire. Le pardon, tel que le ressens, ce n’est pas donner sa bénédiction aux criminels, c’est être en paix avec soi-même, c’est ne pas être habité par la haine, c’est ignorer la vengeance. Il me semble donc difficile de défendre une position générale. Par ailleurs, je tiens à bien insister : je respecte totalement ceux qui sont dans l’incapacité de donner leur pardon.
Question : "l’Homme est-il capable de se perfectionner moralement et s’est-il déjà perfectionné moralement ?"
Réponse : "J’en suis totalement persuadé. Je continue à croire que l’Homme est bien meilleur qu’il n’y paraît. Je repense par exemple à tous ces gens qui nous jetaient du pain malgré les tirs des soldats allemands. Je repense à cet acte de bonté gratuite. L’Homme peut être formidable de développer une conscience quasi immédiate de solidarité avec un autre homme. L’être humain est une créature en devenir qui a déjà pas mal changé depuis son origine.
Bien sûr les gens qui ont continué et continuent la Shoah viennent interroger notre confiance. Le temps est une notion très importante qui permet de relativiser tout constat radicalement pessimiste. L’Essentiel est de croire en la perfectibilité de l’Homme. Qu’est ce quelques décennies, un ou deux siècles dans l’histoire de l’humanité ? Pas grand chose, un coup d’ailes d’un oiseau qui vous effleure. Cela ne doit pas engendrer un pessimisme radical qui oublie le temps et l’histoire."
Je n'ai pas grand chose à ajouter aux propos de Sam Braun. Il nous lance un défi : intégrer la dimension du pardon dans notre vie. Il faut reconnaître que notre monde, malgré ces 2000 années de civilisation, soit disant chrétienne, n'a progressé qu'à pas de fourmis dans cette direction !!! Nous sommes tous confrontés à cette exigence qui est le plus grand défi lancé à l'humanité. Serons nous à la hauteur de défi ?
Pour terminer je voudrais faire une dernière remarque. J'ai découvert ce livre au rayon livres de mon supermarché habituel. Je le salue donc pour cette initiative car ce même livre est absent d'autres rayons librairie de mon voisinnage. Le thème du pardon n'est donc pas assez vendeur. Dans le même supermarché où j'ai découvert cet ouvrage, un autre ouvrage est en vente sur un thème voisin. Cette fois il s'agit d'un auteur très connu : "Simone Veil". Je n'ai rien contre cet auteur qui, à travers son livre, retrace un peu sa carrière. Je constate seulement une chose : deux ou trois exemplaires disponibles pour l'ouvrage de Sam Braun contre plus d'une dizaine pour celui de Simone Veil !!!
Kris (Auteur du topic), Posté le: Dim 15 Juin 2008, 15:10 Sujet du message:
56905118
Bonjour;
Je voudrais vous encourager à lire le dernier livre de Dominique Lapierre "L'arc en ciel dans la nuit". Pour ecux qui ne le connaitraient pas (rares je suppose mais sait-on jamais !!!), Dominique Lapierre est l'auteur de best sellers comme "La cité de la Joie" ou "Plus grands que l'Amour). Avec Larry Collins (aiujourd'hui décédé) il a écrit "Paris brûle t-il", "New York brûle -t-il" et "Ô Jérusalem".
Ces auteurs ont le don, je trouve, de d'écrire parfaitement et de façon captivante des situations historiques. C'est la raison pour laquelle leurs écrits sont toujours de grands succès.
Je vous livre la présentation de l'ouvrage par son éditeur "Robert Laffond".
Citation:
6 avril 1652. Une poignée de jardiniers hollandais débarquent à l'extrême pointe sud de l'Afrique. Leur mission : faire pousser des salades pour les équipages de la puissante Compagnie des Indes Orientales d'Amsterdam décimés par le scorbut. Pas l'ombre d'une ambition de conquête coloniale dans cette aventure potagère. Mais ces hommes, et les immigrants qui les rejoignent, défient bientôt les jungles infestées de bêtes sauvages et de mouches tsé-tsé pour s'enfoncer au cœur du continent. Ils vont y écrire le premier chapitre de l'histoire d'un pays qui n'existe pas encore : l'Afrique du Sud. Persuadés par leur foi calviniste que Dieu les a élus pour régner sur le monde, ces premiers colons vont affronter les tribus noires, les chercheurs d'or et de diamants, les régiments à tunique rouge de la reine Victoria. Une saga féroce, tumultueuse, héroïque, qui débouchera trois siècles plus tard sur l'une des plus grandes tragédies de l'Histoire qui fera des centaines de milliers de victimes noires. Ce sera l'apartheid qui prendra fin lors de la libération , après vingt-sept ans d'emprisonnement, de Nelson Mandela. Avec la passion, la minutie, le talent qui ont fait le succès de ses grandes fresques historiques, Dominique Lapierre a mené trois ans d'enquête pour reconstituer l'éPopée de ces femmes et de ces hommes anonymes ou célèbres, blancs ou noirs, européens ou africains, qui dans le sang et les larmes ont donné le jour à cette Afrique du Sud aujourd'hui devenue la " Nation arc-en-ciel ".
En 1990, le nouveau président sud-africain, Frederik De Klerk, légalise l'ANC, le parti communiste sud-africain et tous les mouvements noirs. Nelson Mandela est libéré. En juin 1991, le gouvernement abolit les dernières lois de l'apartheid et entame un processus de transition constitutionnelle (Codesa) qui aboutissent le 27 avril 1994 aux premières élections multiraciales de l'histoire du pays. Celles-ci sont remportées par l'ANC et Nelson Mandela devient le premier président noir du pays.
Nelson Mandela comprend que sa mission est la réconciliation et qu'il faut libérer aussi bien “le persécuté" que “le persécuteur” lui-même « enfermé derrière les barreaux des préjugés et de l'étroitesse d'esprit ». ll mettra sur pied, entre autres, une commission "Vérité et Réconciliation" par l'intermédiiare de laquelle, les anciens "persécuteurs" pourront faire amende honorable. Pour lui, s'il a pu « apprendre à haïr », il peut aussi « apprendre à aimer »...
Je vous invite donc à découvrir ce livre et surtout l'esprit qui a permis à deux peuples de se réconcilier au-delà de leurs oppositions historiques.
Kris (Auteur du topic), Posté le: Jeu 03 Juil 2008, 21:51 Sujet du message:
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Lors de sa libération, Ingrid Bétancourt a déclaré :
"Tout à coup, quelque chose s'est passé. J'ai vu le commandant [des Farc], je l'ai vu au sol, les yeux bandés, je crois que je n'ai même pas été heureuse (...). "
Personnellement je trouve ce sentiment admirable. être capable "de tirer un trait" sur ses 6 années et demie de détention et de regarder le futur !!!
Espérons qu'une réconciliation entre ces deux factions d'un même peuple sera possible, un jour prochain, au delà des griefs justifiés de part et d'autre.
Kris (Auteur du topic), Posté le: Jeu 18 Sep 2008, 19:34 Sujet du message:
56905118
Bonsoir;
Je viens de terminer un livre qui m'a été prêté par un ami. Son titre "Plus fort que la haine" de Tim Guénard. "Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur..."
Nombreux, peut-être, sont ceux parmi vous qui connaissent déjà cet auteur. Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous invite à découvrir le parcours incroyable de Tim Guénard. Tout le "prédestinait" à une vie complètement ratée. Ayant connu les quartiers les plus durs de deux maisons de correction, il aurait dû, à sa majorité, connaître la prison. Et pourtant, poussé peut-être par une volonté hors du commun, il forcera son destin. Finalement il rencontrera l'amour, fondera une famille et sera père de 4 enfants. Il s'était promis de tuer son père, le destin finalement lui fera découvrir que le pardon est plus fort que la haine.
La rencontre de la communauté de l'Arche fondée par Jean Vanier a été déterminante. C'est au contact des handicapés, qu'il va apprendre à aimer. Ce sont eux, qui souvent ne pouvaient s'exprimer que très difficilement par des mots, qui vont lui faire découvrir la beauté des sentiments.
Cet exemple, qui pourrait s'apparenter à un conte de fées, est là pour nous rappeler que des individus qui s'entretuent peuvent un jour se pardonner. Nous avons vu la paix s'installer entre l'irlande du Nord et l'Irlande du Sud. Alors pourquoi pas la paix, un jour, entre israéliens et palestiniens ?
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