Après-coup: Star Trek Voyager - Episode 5x01

[cf4 (Auteur du topic)]

Bon, la saison 5 commence doucement, avec cet épisode dans un espace sans étoiles. Le capitaine Janeway qui a des états d'âme et une belle allusion aux pollueurs riches qui déversent leur poubelles dans les territoires pauvres...

Ce soir, la suite, avec 3 épisodes inédit. Miam.
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Pour enrichir encore le sujet, voici une critique par le plus fameux trekker français que la terre ait porté

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5x01 Night (Les Ombres de la Nuit)

"Nihiliphobie: la peur du néant. Ou en des termes plus prosaïques, la
peur du... néant" - Le Docteur Holographique

Voyager est de retour et c'est sans résolution d'un cliffhanger puisque
la saison passée s'était terminée avec un épisode fermé. Chose rare
dans Star Trek (petit trivia: qui pourrait donner les saisons Star Trek
ne se terminant pas sur la première partie d'un épisode multi-parties?)
Au lieu de ça, on a un épisode assez détonnant dans son atmosphère pour
un début de saison surtout dans sa première moitié. La seconde quant à
elle revient à une tradition plus "TOSienne" de rencontre avec les
aliens de la semaine avec plus ou moins d'inspiration.

Dans la première moitié de 5x01 NIGHT, le concept de cette zone de
l'espace totalement vide de tout corps celeste est une idée qui pique
vraiment l'intérêt.
L'ambiance qu'elle instille est rendue de manière convaincante. Il est
même je trouve assez saisisant de voir sur les écrans de contrôle ou
les hublot du voyager cette noirceur "à perte d'horizon".
Sans parler tout de suite de l'attitude de Janeway que j'aborde plus
loin, les réactions des personnages me semblent aussi crédibles, des
crises de paniques de Neelix, aux disputes de Torres et Paris, du
besoin contemplatif de Tuvok au relachement très artistique de Kim sur
la paserelle. Ca donne vraiment à l'épisode un cacher très particulier
pour une reprise.

Mais finalement ce qui est le plus oppressant pour l'équipage n'est pas
tant ce vide entourant le vaisseau que le vide laissé à l'intérieur du
vaisseau par la très grande discrétion de Janeway qui se confine dans
ses quartiers depuis quelques mois.
J'arrive à comprendre pourquoi ce néant peut être propice à la
résurgeance des états d'âme et remords du Capitaine concernant la
raison de la présence du Voyager dans le Delta-quadrant. Mais je trouve
que ultimement ça ne cadre pas avec ce qu'a démontré le personnage dans
les 4 saison précédentes. Et ça la montre finalement comme une bien
piètre meneuse d'hommes.

Ensuite l'épisode se transforme plus en histoire classique avec les
rencontres aliens de la semaine. Elles viennent avec tous le package.
D'abord des aliens menaçants mais qui se révèlent en fait être les
gentils opprimés par les vrais méchants qui viennent dans un premier
temps à la rescousse du Voyager. Puis on sort les effets
pyrothechniques avec les consoles qui explosent pendant l'escarmouche
entre le Voyager et le vaisseau poubelle Malon avec des design léchés
de vaisseau et physionomie alien.
Que du très très classique donc mais qui exploite plutôt bien ses
premisses posés en première moitié d'épisode et qu en plus offre un
commentaire pertinent sur des maux contemporains à nos sociétés.

En efet cette histoire d'entreprise peu scrupuleuse de transporteur de
déchet toxique qui vient se débarasser de sa cargaison dans le jardin
de son voisin du tiers-monde ne fait-elle pas penser à certains faits
récents de l'actualité internationale? Demandez un peu ce qu'en pensent
les ivoiriens d'abidjan.
Star Trek conserve sa capacité d'analyse de nos sociétés jusqu'à
parfois en être effrayemment visionnaire comme c'est le cas ici
(l'épisode à 8 ans rappelons-le)

Ce qui pose encore problème, et cette fois-ci le problème majeur de
l'épisode, c'est ce qui tourne une nouvelle fois autour de Janeway.
Sa décision de ne plus répéter les actions du passées (du pilote) et de
se sacrifier est amenée de façon bien trop évidente: on le voit venir à
des années-lumière surtout après l'entretien Tuvok/Chakotay. Et puis
c'est trop extrème et scénaristiquement maladroit quand la décision est
révélée à l'équipage: c'était d'une artificialité et d'un manque de
dramaturgie qui frissaient le ridicule. On dirait que c'était
uniquement conçu pour faire mousser l'importance du Capitaine aux yeux
de ses hommes. Et la façon dont on passe au plan B technobabillant
étaient... j'ai pas de mots.

Ce sont 3 ou 4 minutes qui donnent un sale coup au crédit de l'épisode
mais ce n'est pas pour autant que ça en fait un mauvais épisode. Les
bonnes choses qui j'énonçais avant sont toujours là.

J'ai d'ailleurs pas encore parlé de la meilleure chose qu'apporte cet
épisode. A chaque saison sa simulation holographique et celle de la
série Chaotica hommage aux sérials SF noir et blanc des années 50 a le
potentiel pour devenir la plus fun des simulations holographiques de
Voyager. Elle offre déjà dans 5x01 NIGHT quelques scènes
particulièrement succulentes avec Paris, le Doc et Seven. J'en
redemande!

Ma note: 7/10 Une entrée dans une nouvelle saison un peu déstabilisante
mais très réussi dans sa première moitié, moins dans sa seconde à cause
du "problème Janeway" mais qui surnage grâce au propos et à l'étrangeté
de l'environnement dans lequel "flotte" le Voyager.

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Greg
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